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Sous-traitance transport

publié le 07/01/2022

Sous-traitance transport

Les entreprises œuvrant dans le secteur du transport se tournent de plus en plus vers une politique visant à externaliser leurs activités. Ces sociétés se doivent alors d’adopter un mode d’organisation qui lui est propre, mais qui s’adapte parfaitement aux évolutions de son environnement. Elles connaissent une mutation continuelle. Cela les pousse à sous-traiter certaines de leurs activités au lieu de toutes les réaliser pour répondre aux exigences et/ou contraintes de leurs clients. Parmi ces activités, il est possible de distinguer les opérations logistiques et plus particulièrement celles liées au transport.

Comment définir la sous-traitance au niveau du domaine du transport ?

La sous-traitance représente un engagement contractuel ratifié par deux entités ou plus, en l’occurrence des entreprises. La société qui est amenée à missionner des sous-traitants est considérée comme étant le donneur d’ordre. Les signataires du contrat de sous-traitance sont dénommés les sous-traitants. Dans le secteur du transport, les transporteurs seront les donneurs d’ordre. L’objectif de leur partenariat avec les sous-traitants sera de confier à ces derniers  un travail qui leur a été confié en partie ou en totalité. La sous-traitance proposée par ces entreprises sous-traitantes constitue une solution de soumission permettant d’accéder à certains marchés publics sans disposer des compétences requises.

L’expression « sous-traitance transport » désigne le fait pour une société d’externaliser l’ensemble de ses activités rattachées au transport proprement dit. Ces opérations font partie de ses besoins en matière de logistique et peuvent nécessiter l’intervention d’un sous-traitant. La sous-traitance n’est pas un nouveau phénomène, car les entreprises veulent souvent se concentrer sur le cœur de leur métier. Ces sociétés transfèrent ainsi la mise en œuvre des tâches logistiques à des tiers. 

Par exemple, si l’une d’elles souhaite expédier ses marchandises à l’étranger, la démarche à entreprendre peut s’avérer complexe. Il lui faudra maîtriser différents aspects, tels que la préparation des marchandises, le transport, les douanes, les assurances… La logistique et le transport peuvent alors exiger une connaissance spécifique du domaine qu’une société non spécialiste peut difficilement appréhender.

Pourquoi choisir la sous-traitance des opérations de transport ?

Les sous-traitants possèdent une grande expertise leur permettant de proposer une flexibilité optimale lors de la réalisation des opérations qui leur sont confiées. Ils ont la capacité de couvrir des zones géographiques plus étendues, avec une meilleure qualité de service et à des coûts de fonctionnement moins élevés. Ces entreprises sous-traitantes disposent aussi d’une bonne connaissance des domaines de la logistique et du transport, ainsi que de leur gestion. Elles savent que leurs services contribuent grandement au bon fonctionnement des sociétés de leurs clients. Leurs prestations s’intègrent et s’adaptent à l’organisation rigoureuse déjà mise en place et fluidifient sa mise en application.

La sous-traitance du processus logistique et des opérations de transport offre plusieurs avantages aux entreprises. Cela leur permet de bénéficier des meilleures solutions en termes de logistique, mais surtout de transport. Ces sociétés ont aussi accès à une expertise de l’industrie, à des informations et à des directives spécifiques. Les sous-traitants pourront leur proposer les meilleures démarches à adopter pour le transport de leurs marchandises et produits au niveau international et local. Ces données leur seront également utiles lors de la création de nouveaux processus d’emballage et de sécurisation pour un transport en toute sécurité.

L’externalisation de la logistique constitue aussi un bon moyen d’accéder aux dernières technologies en termes de transport et de sécurité. En effet, la logistique représente un métier d’expert qui est amené à se robotiser et à s’automatiser. Le but de cette évolution est de produire un service permanent et adapté aux exigences en matière de qualité des clients des entreprises (notamment celles dédiées au transport). Ces sociétés sont ainsi souvent amenées à sous-traiter les métiers de leur chaîne logistique. Par ailleurs, l’externalisation de la logistique de transport leur permet de rester concentrées sur leurs activités sans besoin d’investir dans les moyens matériels et humains indispensables.

Sous-traiter les opérations de transport offre aussi d’autres avantages non négligeables. Cette démarche permet notamment de diminuer les coûts en rentabilisant le mode de transport des marchandises et des produits sur de grandes distances. Les processus et les ressources utilisés usuellement sont réduits grâce à la création de solutions de livraisons rapides. Pour y parvenir, les sociétés sous-traitantes mettent à profit leur maîtrise approfondie des différents itinéraires. Toute entreprise donneuse d’ordre fait ainsi des économies significatives en matière d’argent et de temps, permettant d’envisager d’autres formes d’investissement. De plus, la gestion des risques devient plus facile et le niveau de satisfaction client augmente. Cela s’explique, entre autres, par la livraison rapide et sécurisée des marchandises et produits.

Selon les chiffres sur la sous-traitance du transport, 30 % des camions et 70 % des tracteurs roulent pour le compte de tiers. Cette estimation a été publiée par le Ministère du Transport. Puis, au cours de l’année 2018, près de 2 340 créations d’entreprises auraient été constatées dans le domaine du transport.

Quelles sont les formes de sous-traitance possibles ?

Au niveau de la logistique et du transport, il est possible de distinguer plusieurs formes de sous-traitance. Ces partenariats sont mis en évidence par des contrats de prestation logistique et de prestation de transport. Plusieurs clauses y figurent afin de déterminer les règles s’appliquant aux deux parties signataires, à savoir le donneur d’ordre et le sous-traitant.

Il est possible pour une entreprise d’opter pour une sous-traitance ponctuelle qui, comme son nom l’indique, permet de profiter de services spécialisés à des moments-clés du développement de la société. Ce type de sous-traitance couvre les éventuels accroissements d’activité.

La sous-traitance régulière constitue une autre forme de sous-traitance pour les besoins logistiques et de transport. Des transporteurs experts peuvent ainsi intervenir sur certains secteurs pour aider l’entreprise dans son organisation, de façon régulière.

Les flux logistiques font référence à l’efficacité de l’organisation des opérations ou des activités d’une société dans ses processus de production et de distribution pour la réduction du gaspillage. Leur gestion peut être confiée à des commissionnaires. Ces derniers assurent ainsi la mise en œuvre, le contrôle et le suivi des flux logistiques permanents.

Plus spécifiquement, le transport des produits et marchandises peut être la seule opération à externaliser dans la chaîne logistique d’une entreprise. Cette dernière peut ainsi décider de faire appel à des tractionnaires. Ces prestataires pourront lui louer leurs camions ainsi que leurs expertises de chauffeurs.

Toutefois, les solutions de sous-traitance en matière de transport sont généralement réalisées par des transitaires de transport. Ce type de sous-traitant a la capacité d’organiser le transport de produits et marchandises au niveau international. Il peut être amené à respecter un cadre relativement strict durant les opérations qui lui sont confiées. L’entreprise contractante a aussi la possibilité de bénéficier de son expertise pour l’ensemble des attestations et formalités administratives indispensables au transport des biens. Cela comprend l’établissement du document d’expédition, de la description du chargement, de la déclaration en douane…

Il est à noter que les créateurs des entreprises de transport sont avant tout des ex-salariés de sociétés qui achètent leurs camions. Ces prestataires possèdent les moyens légaux (entrepôts, stationnements de véhicules et bureaux) nécessaires à l’exercice de leurs activités. Ils commencent le plus souvent leurs premières prestations avec des contrats de sous-traitance.

Comment fonctionne la sous-traitance du transport ?

Dans le secteur des transports, l’ensemble des relations entre les donneurs d’ordre et les transporteurs sont obligatoirement régies par une convention écrite. Il s’agit d’un contrat de transport, dont les termes peuvent être négociés par les deux parties signataires. Chaque donneur d’ordre qui souscrit à un contrat de sous-transport pour le transport de ses marchandises possède certaines responsabilités. Toutefois, la responsabilité sociale des moyens matériels et humains mis en œuvre n’en fait pas partie. Bien entendu, la responsabilité relative à l’exécution de la mission est conservée par l’entrepreneur (l’entreprise donneuse d’ordre).

Quelques bases réglementaires régissent l’activité de sous-traitant en transport. Par exemple, une entreprise de transport qui opère une sous-traitance perd généralement son droit à l’action directe en paiement. Le recours à l’externalisation de ce type de service implique aussi la considération de certains textes de loi. Il est notamment possible de distinguer le décret° 2019-695 publié le 1er juillet 2019, dont une nouvelle version est entrée en vigueur au 1er octobre.

Le sous-traitant en transport assure plusieurs rôles. Agissant pour le compte d’un tiers, il s’occupe en tout ou partie de l’organisation et de l’exécution du transport de marchandises. Ce type de prestataire peut ainsi prendre en charge toutes les étapes du transport. Cela va de l’enlèvement des marchandises auprès des fournisseurs de l’entreprise contractantes à la livraison au niveau des clients finaux. Les fonctions sous-traitées par un transporteur peuvent cependant être plus spécifiques. Par exemple, il possède l’expertise nécessaire pour réaliser les documents de douane.

L’appellation « transporteur » englobe plusieurs métiers spécifiques. Chacun d’eux dispose de son propre champ de compétences et de prestations. Le transitaire constitue l’un des sous-traitants les plus sollicités par les sociétés œuvrant dans le transport de marchandises. Il peut s’occuper de toutes les opérations nécessaires entre l’enlèvement et la livraison de ces derniers. Cela comprend les tâches de manutention au niveau des entrepôts. À ces opérations s’ajoute la réservation des espaces sur les camions, les trains et/ou les bateaux qui assurent la livraison de ces produits.

Un transitaire en transport peut ainsi jouer un rôle d’intermédiaire. Il a néanmoins la possibilité de déléguer certaines phases de son service auprès de sous-traitants. Évidemment, cette perspective doit être autorisée dans le contrat signé avec le donneur d'ordre. Ce prestataire propose généralement une solution de transport personnalisée. Cette dernière regroupe un ensemble de prestations de transports dans une offre au prix forfaitaire. Il est à noter que le transitaire se différencie de l’opérateur de transport sur différents points. L’opérateur peut être notamment assimilé à un commissionnaire de transport. Ce dernier signe un contrat avec un sous-traitant qui se chargera de l’exécution en tout ou partie de ses opérations de transport.

Comment assurer la réussite d’une sous-traitance de transport ?

La logistique de transport est en constante évolution depuis plusieurs années. Aujourd’hui, elle est considérée comme une véritable industrie, engrangeant des revenus de plusieurs millions d’euros.

Déterminer les objectifs de la sous-traitance

Sous-traiter les opérations de transport répond à plusieurs objectifs. Il est important de bien les définir pour améliorer l’organisation et le suivi des tâches. La sous-traitance peut notamment concerner les approvisionnements et contribuer à la réduction des coûts de l’entreprise. En effet, les dépenses liées au transport peuvent représenter entre 14 % et 20 % du coût d’acquisition des intrants (matières premières) de cette dernière.

L’efficacité d’une logistique de transport peut également être ressentie sur d’autres plans. Par exemple, si le processus de transport est bien rodé, la société contractante peut répondre à l’ensemble des besoins de ses clients. Cela lui permet aussi de rester concurrentielle puisqu’elle devient capable de s’adapter aux évolutions du marché. Puis, son contrôle sur ses coûts augmente, ce qui influe positivement sur sa rentabilité, son bilan et sa gestion financière.

Bien facturer l’activité de sous-traitant

Les services d’un sous-traitant en transport peuvent générer plusieurs recettes financières. Leur montant dépend essentiellement du mode de facturation adopté. Celle-ci doit prendre en considération la distance parcourue lors du processus de transport. Cette facturation tiendra aussi compte du volume et du poids des produits transportés. Évidemment, une attention particulière sera portée à la nature de ces marchandises. Il peut s’agir de :

  • Produits liquides ou solides,
  • Matières dangereuses,
  • Produits alimentaires,
  • Matières roulantes,
  • Etc.

Les services annexes proposés et réalisés par le sous-traitant devront également être intégrés dans le calcul de vos dépenses en transport. Ils comprennent l’entreposage, mais aussi la distribution (incluant la prise en charge de la facturation). Un sous-traitant en transport facturera généralement ses services en fonction de son prix de revient au kilomètre. Celui-ci devra couvrir ses frais généraux et ses coûts directs (frais de route, péages, gasoil…), et servir de base à sa grille tarifaire. Ce prestataire peut éventuellement faire un suivi quotidien de son chiffre d’affaires par véhicule de transport.

Surveiller certaines charges

Plusieurs types de charges peuvent découler de la sous-traitance des opérations de transport. Les plus lourdes sont celles rattachées aux frais kilométriques directs. Elles comprennent notamment le carburant et les frais de personnel. Ces dépenses représentent environ 50 % du prix de revient. À ces charges peuvent s’ajouter les coûts corrélés aux véhicules. Il s’agit principalement des frais relatifs à leur détention et à leur entretien. La profession de transporteur sous-traitant peut également impliquer un poste de dépense particulièrement important, celui des assurances et des frais s’y rattachant.

Maîtriser le résultat

Tout sous-traitant en transport et dans les autres domaines d’activités pouvant être externalisés est tenu à une obligation de résultat. Cette responsabilité s’applique envers le donneur d’ordre et son cocontractant. Ce résultat dépend généralement de la capacité du transporteur à limiter le risque de non-utilisation de ses véhicules pour assurer le service qu’il s’est engagé à effectuer. Toutefois, il doit aussi veiller à adopter une politique de tarification lui garantissant une rentabilité correcte. 

Le secteur du transport et plus généralement de la logistique constitue un environnement très concurrentiel. Les transporteurs se livrent à une véritable course au chiffre d’affaires. Cependant, bien qu’il s’agisse d’une nécessité, cela peut aussi constituer un facteur de non-rentabilité. La proposition de services annexes est alors une bonne alternative pour accroître la rentabilité de leurs activités de sous-traitant. Ces prestations devront apporter une plus forte valeur ajoutée. Elles comprennent, en plus du transport, la facturation des livraisons, l’entreposage et la logistique. Néanmoins, ces types de services ne sont généralement réalisables que par les grandes entreprises. La raison est qu’ils demandent des investissements relativement importants.

Faire attention aux besoins en trésorerie et à la gestion financière

Pour sous-traiter les opérations liées à la logistique de transport, une entreprise doit bien gérer son flux de liquidité ainsi que ses actifs. 30 % au minimum de ses capitaux permanents doivent constituer des fonds propres. En effet, une société œuvrant dans le secteur du transport a souvent un besoin en fonds de roulement conséquent. Cette situation se renforce par le fait qu’une partie des liquidités en possession des transporteurs est conditionnée par les délais fournisseurs plus courts que ceux des clients.